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Frisson
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11 décembre 2006

Je préfère rêver

Cette nuit, ce n'était - encore - qu'un rêve, mais c'était réellement beau et troublant (...).

Sinon, la vie réelle est parfois beaucoup moins reluisante. Mardi passé j'ai accompagné mon neveu  au concert d'une pointure actuelle du rock, on s'est retrouvé à deux mètres de l'icône d'une génération, après une heure de mouvements d'une foule hystérique, proche de tomber dans les vap', j'ai rendu les armes et suis allé boire une bière, seul, en attendant la fin des hostilités, ce qui est arrivé vers 22h30 : c'est jeune, ça joue vite et fort, mais pas très longtemps.

Dans cette nuit à peine entamée, je suis donc allé remplir quelques cartons dans mon appartement à moitié vide. C'est en ressortant vers 2 heures du matin, épuisé, que je l'ai aperçue sur le bord de la route. Elle parlait seule et titubait, perdue dans une zone commerciale déserte et lugubre. Une femme de type asiatique, portant des lunettes et un pantalon beige en velour cottelé. Revenant vers elle en marche arrière, j'ai ouvert ma fenêtre et lui ai demandé si elle avait besoin d'aide.
- I'm going to rue de Lyon, can you drive me ?
- Yes, sure, come in.
Elle est montée à l'arrière, montrant quelques mouvements d'humeur.
- Everything's ok ? lui ai-je bêtement demandé.
- NOOOOOO !
D'accord, je me suis tu et ai démarré sans poser d'autres questions. Elle me dirigeait en montrant les directions avec la main, visage fermé, soupirs, vapeurs d'alcool lourdes et écoeurantes. En quelques minutes on s'est retrouvé devant chez elle.
- Stop here !
Elle m'a tendu un billet de 20 francs, non, merci, gardez ça, elle a insisté, j'ai refusé, elle a grogné, est sortie en claquant la porte. Seul dans l'habitacle, l'esprit brouillé, un peu attristé, je me suis dis qu'il fallait que je passe rapidement sur cet épisode. J'avais juste partagé quelques minutes sordides de la vie de cette femme, je ne la reverrais plus jamais, incapable de toute façon de la reconnaître si je la croisais à nouveau.

Mais hier soir, en faisant de l'ordre dans ma voiture, j'ai trouvé un petit rectangle de plastique sur la banquette arrière. Un abonnement de bus. Un sourire forcé sur une photo. Un nom à consonance chinoise. J'aurais vraiment préféré l'oublier tout de suite.

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Commentaires
F
:) Je ne sais pas comment interpréter tes hannnnn... Sont-ce des gémissements ? Sinon, oui, le Boukistan est effectivement un pays mirifique, et j'en conseille vivement la visite à tous (oui, même à toi Stefie, n'essaie pas de te défiler)
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S
les jeunes d'aujourd'hui ne prennent plus de risques, mais c'est surtout commercial, ce sont les maisons de disques qui ne cautionnent plus certains "égarements". Et c'est bien dommage ! Rare sont les concerts que j'ai vu qui m'ont apporté bien plus que d'écouter un album à fond en sautant devant mon canapé :-/<br /> <br /> C'est marrant... c'est pas au Boukistan que j'ai envie de partir moi... ;-)
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F
moi je sais pour le rêveeuuuuu lalalèèèèèère !!<br /> le 11 decembre à 16H40 tu disais que tu avais chaud et que tu partais faire un voyage au BOUKISTAN !!! faut pas lire la Fée dans ses pèriodes de printemps concupiscents !!! hi hi hi !!
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F
:) Oui, elle semblait tellement étrangère à ce monde dans lequel elle était venue s'échouer... La seule chose que je pouvais faire, c'était déjà de la ramener chez elle. Et cela s'arrêtera certainement là.
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L
Je crois que je la connais la fille que t'as rencontré...<br /> <br /> Mademoiselle Chang,<br /> Tout ce qu'elle demande,<br /> C'est de pouvoir comprendre<br /> Ce qu'elle fait là.<br /> Mademoiselle Chang,<br /> Si vous savez être tendre,<br /> Elle se rapproche de vous.<br /> Sans que vos yeux demandent,<br /> Les siens se font plus doux.<br /> Elle vous dit dans sa langue<br /> Les mots qu'on dit partout.
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