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Frisson
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1 avril 2007

Debout bande de feignasses

Aussi progressivement que le rose (jour) prenait le dessus sur le bleu (nuit) dans les rides tranquilles de l'Arve, aussi doucement que les roues du tram glissaient droit sur les rails, aussi lentement une ivresse savoureuse cédait sa place au timide retour de mes pensées. Ce matin pas de regrets, pas d'arrière pensée, juste le plaisir d'avoir rencontré des personnes sublimes, d'avoir bu assez pour ne plus contrôler ce qui sortait de ma bouche ; de m'être senti à peine effleuré par les heures passées, envolées.

J'ai vu filer mon bus juste sous mon nez, et ça m'a fait rire, parce que pour la première fois de l'année l'air des premières lueurs n'était pas mordant, juste doux, tiède, équilibre parfait correspondant à mon état de flottement voluteux.

Mme Ming m'a accueilli dans sa station service, normalement pas droit, mais vous pouv'rester. On a discuté de son travail, de l'humeur variable des gens, des départs imminents pour les vacances de Pâques. Moi bien aime discuter vous, oui, moi aussi, et on s'est extasié sur le soleil qui se levait au loin, derrière le Salève, au-dessus des profils de plus en plus nets des bâtiments citadins. Mme Ming a sorti les pains au chocolat du four, prendre celui-là meilleur, et elle m'a raconté que jamais en Chine la météo ne jouait des tours comme celui de vendredi (où après un beau soleil la foudre, la grêle et la neige se sont abattues sur Genève), non ça jamais arriver chez moi. Chez moi 25 degrés, personne me croire ! Pourtant, moi je voulais bien, la croire, à cette heure-ci j'aurais cru n'importe qui, du moment qu'on me laissait mordre dans la pâte chaude et molle de mon petit pain, et sentir le chocolat fondu couler sur ma langue.

Quand le bus est arrivé, je me suis demandé si j'allais vraiment rentrer, ou bien revenir directement vers le bord du lac pour tourner quelques pages de mes livres, parce que je ne sentais pas la fatigue. Mais à peine ces pensées s'étaient-elles échappées de mon esprit que je m'endormais dans le ronron du moteur traversant la campagne.
 

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Commentaires
F
Dommage, il est 8h08 ! Mais je tacherai d'imaginer le doux son de ta voix en m'endormant ce soir :p (pour m'y aider, je dispose encore d'une vidéo de tes exploits...)
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S
ne pleureux pas caillouuuuuuuuuu jeu t'aimeu !! <br /> (monter le son au dessus de la limite des si belles)
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M
(j'ai rippé de la souris)
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F
Merci M'dame Jo pour ton commentaire surréaliste et ton lien essentiel...
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M
Alors pour me rattraper je poste de l'info utile<br /> http://www.boulangerie-genevoise.ch/conges.pdf<br /> <br /> :)
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