Comme un ascenseur
Hier soir, après avoir ramené les enfants, tristesse et solitude terribles. Ils étaient proches de la révolte, de devoir repartir, je veux dormir chez toi ce soir, tous les soirs, tous les soirs, douleur aiguë quand ses yeux au bleu parfait seulement noirci par l'incompréhension se sont calés dans les miens, pourquoi, papa, pourquoi ?
...
Mesures d'urgence. Soit je vais voir le lac et laisse le bruit du monde se noyer lentement dans les longues étendues, soit je referme hermétiquement le couvercle, comme une cocotte-minute, et puis la pression retombe. C'est ce que j'ai fait.
Alors évidemment ce matin, j'ai retrouvé tous mes démons, en l'état. J'ai essayé plusieurs musiques pour m'en sortir. Portishead, Keren Ann, mais c'est Homogenic de Björk qui a su venir me chercher tout en bas, et me remonter. Bachelorette, Immature, jusqu'à l'apothéose All Is Full Of Love (cette chanson est féerique !).
Je me concentre maintenant sur les souvenirs de ce week-end éblouissant, ces rayons de soleil imprévus, ces amours tendres et chauds au coeur de la pluie. Je pense déjà au prochain jour de cette semaine où mon appartement recommencera à vivre au rythme de leurs rires.
Ça me donnerait presque des envies d'aller danser sous la pluie.