Courtes nouvelles du front
Je me suis visiblement endormi sur mon canapé, en écoutant Björk. je crois que c'est sur Jóga (ou Bachelorette ?) que mes yeux se sont fermés, que j'ai basculé sur le côté.
Réveil pâteux et collant, en apercevant le désordre autour de moi, j'ai envie de replonger pour encore quelques heures d'inconscience. J'aurais besoin d'une mi-temps, que cela s'arrête un instant, que je puisse digérer ces cinq premiers jours de vacances.
Je les ai vécus comme une bataille, mes enfants sont arrivés emplis de fatigue, de tristesse et de colère. Moi qui avais déjà l'impression d'être vide, je n'avais le choix que de tout leur donner.
Alors nous avons remonté la pente ensemble, j'ai pris soin de leurs blessures, extérieures, intérieures. Arnica, pansements, Merfen, Fenistil, caresses, étreintes, histoires, chansons. Piscines, piques-niques, forêts, lac. Hier enfin, fous-rires, danses folles, douces ivresses.
J'ai l'impression d'avoir dépassé l'épuisement, et pourtant, quand elle me dit tu veux un bisou papa, dans le mot bisou il y a toute sa tendresse de petite fille de 4 ans, son innocence, son espièglerie, son amour et la brillance de son être. Quand elle me dit tu veux un bisou papa, je me liquéfie, tout simplement.