juin juillet août
Je n'ai jamais autant désiré voir arriver l'été que cette année. J'ai envie de cuire, de m'étourdir, de baigner dans l'éclat aveuglant du jour, dans les limbes d'un air chauffé à blanc. Que le temps se fixe sur un instantané, le soleil comme un grand flash permanent, que la lumière se porte partout. Je verrai la vie se figer, ralentir pour survivre, chercher l'économie du moindre effort. Avoir l'impression que vivre, c'est déjà bien, et que je sois excusé de ne rien poursuivre d'autre.
J'aimerais une pause.
M'arrêter un moment sur le grand chantier de ma vie, comme un peintre sur sa toile. Y-a-il une saison meilleure que l'été pour prendre du recul ? Au milieu de l'immobilisme, au moment où je regarderai mes doigts de pied nus s'étirer dans la moiteur du ciel, quand j'aurai retrouvé mon corps exactement, alors je saurai si tout cela est bon.