10 janvier 2007
Courir
Je suis entré dans le magasin. D'abord, plisser les yeux pour faire face à la lame de chaleur se ruant hors du local surchauffé. Ensuite, les ouvrir grand pour tenter de distinguer mes deux petites silhouettes familières. Et puis j'en ai vue une qui courait, une petite bombe se faufilant entre les jambes et les chariots, elle m'avait déjà repéré. Dans les films, ils ont tout faux, ce genre de scène n'a pas besoin de musique, c'est silencieux, tout ce qu'il y a autour s'efface, se tait, il y a juste un mouvement sourd, celui de ses petites jambes et de son regard qui devient de plus en plus intense, des mèches de cheveux qui dansent. Juste avant l'éclair de tendresse qui te saute au cou en même temps que deux bras t'entourent en riant.
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